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Presse

Réponse au rapport du Groupe des Sages sur l’implication des chemins de fer belges dans les convois de déportation

17.01.2025

Malines, 17/01/2025 – Nous saluons les recommandations présentées aujourd’hui par le Groupe des Sages au Sénat. Il s’agit d’un moment important de reconnaissance d’une des pages les plus sombres et les plus douloureuses de notre histoire. Le travail du Groupe des Sages offre une multitude de suggestions concrètes pour rendre les faits historiques largement accessibles et fait le lien avec l’éducation à la mémoire.

En termes de transmission de cette histoire, nous ne voyons pas d’éléments nouveaux. Les recommandations s’appuient sur des années d’efforts de plusieurs institutions qui travaillent sans relâche à la recherche, à la commémoration, à l’éducation et à la sensibilisation. Ces institutions ont également été entendues au cours des travaux. Il est essentiel que ce travail soit renforcé et soutenu, comme le suggère le rapport.

Tomas Baum, directeur de Kazerne Dossin : « Chez Kazerne Dossin, nous préservons, recherchons, exposons et partageons depuis de nombreuses années l’histoire de la persécution des Juifs, des Sinti et des Roms pendant la Seconde Guerre mondiale dans notre mémorial, notre musée, nos archives et notre centre de recherche. À partir de ce mémorial de la Shoah, nous ne nous contentons pas de réfléchir au passé, mais nous nous interrogeons sur la signification actuelle de la dignité humaine et des droits humains ».

Les aspects de la récupération – et de l’indemnisation – ne sont que brièvement abordés dans le rapport. Ceci contraste avec un exercice similaire entrepris pour les Chemins de fer néerlandais. La présentation d’excuses officielles par la SNCB est une étape symbolique importante, mais elle peut s’accompagner d’un engagement ferme de la part de la compagnie ferroviaire dans des initiatives structurelles et pratiques.

Le Groupe des Sages souligne à juste titre l’importance de l’éducation. Tomas Baum : « Confronter l’histoire du génocide des Juifs, des Sinti et des Roms conduit souvent à des questions plus profondes qui incluent des aspects éthiques et politiques – y compris sur la société d’aujourd’hui. Il s’agit d’appliquer une approche différenciée, adaptée aux différents groupes cibles et niveaux d’éducation. Une approche axée sur la demande semble générer le plus de gains d’apprentissage. Que savons-nous ? Comment en parlons-nous ? Comment se situer par rapport à cette histoire? »

Si les recommandations présentées constituent un signal important, nous devons être conscients du défi que représente leur suivi dans notre contexte institutionnel et social. Le succès de ces recommandations dépend de la manière dont elles seront reprises et mises en œuvre par les différentes autorités compétentes. Nous attendons donc avec impatience de voir quelles mesures concrètes ces autorités et les institutions concernées prendront pour transformer les suggestions en initiatives durables.