Malines, 20/01/2025 – Dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz, le sport revêtait une double signification. C’était une manière de survivre, mais aussi une forme d’oppression. Découvrez bientôt cette histoire moins connue dans l’exposition Le sport et les athlètes au KL Auschwitz à Kazerne Dossin.
Dans le camp de concentration, le sport servait le plus souvent à faire respecter la discipline et à punir. Dans cette forme de sport, qu’on appellera plus tard pseudo-sport, les nazis forçaient les détenus à faire des exercices épuisants, associés aux drills et aux chants.
Mais le sport jouait aussi un rôle opposé dans le camp. « C’était généralement pas perçu comme une compétition, mais plutôt comme une manière de passer le temps en dehors du travail obligatoire. Ces sports existaient en dépit de l’extermination en cours, » explique Renata Koszyk, commissaire de l’exposition. « Parallèlement à la boxe, les sports pratiqués dans le camp étaient des sports d’équipe tels que le football, le volleyball et le basketball. La lutte et l’athlétisme, aussi. Les sports cérébraux étaient également populaires auprès des détenus, surtout les échecs, mais aussi les jeux de cartes, » ajoute-t-elle.
Certains détenus avaient été des athlètes avant la guerre : des champions olympiques et nationaux qui avaient établi des records avant d’être déportés et brutalement privés de leurs rêves. Parmi eux, il y avait Salomon ‘Sam’ Meljado, le footballeur belge qui n’a pas survécu au camp, et l’impressionnante légende de la boxe polonaise, Tadeusz ‘Teddy’ Pietrzykowski. Ces histoires et bien d’autres trouvent leur place dans l’exposition.
Le sport et les athlètes au KL Auschwitz dévoile cette tragique réalité mais souligne aussi l’incroyable force, créativité et ténacité des déportés. Des lettres, des photos et des témoignages retracent les formidables histoires du sport et des athlètes dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz.
« En amenant cette exposition à Malines, nous renforçons le rôle de Kazerne Dossin comme centre de commémoration de la Shoah et d’éducation aux droits humains, » déclare Tomas Baum, directeur de Kazerne Dossin. « Les histoires présentées dans cette exposition offrent une autre perspective sur l’histoire d’Auschwitz, souvent moins connue du grand public. »
L’exposition insiste sur le fait que le sport n’est pas qu’une question de force physique mais aussi de force intérieure et de ténacité. Le sport et les athlètes en conditions extrêmes sont sources d’histoires touchantes et inspirantes.